« Quand Salwa est venue dans notre collège pour la réunion d’information, ça m’a intriguée », se souvient Mounia, 17 ans, issue de la première promotion WI-FIlles en 2014.

C’est surtout la brochure uniquement distribuée aux filles de la classe qui l’interpelle. Mais le projet ne lui parle pas vraiment.

« C’est ma mère, très impliquée dans ma ville, qui m’a poussée à m’y rendre. Je n’étais pas partante, c’était le mercredi, parfois les vacances ».

Trop contraignant de prime abord, le programme va pourtant la séduire. Dès le premier rendez-vous où les filles se rendent chez Dell, partenaire de Wi filles, Mounia sait qu’elle ira jusqu’au bout.

« C’était impressionnant de voir les énormes serveurs et puis on a appris des choses sur les risques du Net, les enjeux du numérique. Un intervenant a même démonté un ordinateur devant nous avant de le remonter », ajoute t-elle.

« J’ai pris conscience du champs des possible »

Un an plus tard, Mounia est à l’aise quand elle évoque le code. Mais c’est surtout épater ses amis qui l’amuse.

« Je change le logo de Google ou la page d’un site sans problème ». La jeune codeuse manie les trois langages HTML, CSS et Ruby, « que j’ai appris à l’école 42 ».

En tout, Mounia et ses acolytes ont passé 4 semaines dans l’antre de Xavier Niel. « En février prochain, on y sera à nouveau une semaine », lance-t-elle, visiblement impatiente.

Cette année, elle passera un bac économie et social avec WI-FIlles dans le coin de la tête. « Avant cette aventure, je n’aurai jamais pensé à l’informatique ou au numérique ».

Aujourd’hui, elle a pris « conscience du champs des possibles ». En attendant de préciser son projet professionnel, elle vit WI-FIlles à plein régime. « J’y ai pris goût et quand je n’y suis pas ça me manque ».

Qui a dit que les addictions étaient un problème ?

Portrait réalisé par notre partenaire MeltingBook à l’occasion du forum La France s’engage.