Martin Hirsch : il y a plus de jeunes qui veulent faire leur service civique que de missions
Martin Hirsch, de l’Institut de l’Engagement, est le père des services civiques. Interrogé par nos soins au forum La France s’Engage, il nous explique pourquoi il avait lancé l’initiative. S’il y a actuellement 70 000 jeunes de 16 à 25 ans en service civique, le président de la République, à l’occasion de son allocution à la jeunesse, a annoncé un objectif de 350 000 d’ici 3 ans. Martin Hirsch nous confit son sentiment sur la question et ses réflexions sur les liens entre citoyenneté et numérique.
Retranscription partielle
« J’ai créé les services civiques parce que je trouvais qu’il y avait plein de jeunes qui voulaient s’engager mais qui ne pouvaient pas le faire (…) on leur a créé quelque chose avec un statut, une indemnité pour qu’ils n’aient pas à dépendre de papa ou maman pour faire son service civique.
Il y a plein de jeunes qui veulent s’engager et ça c’est confirmé ensuite. Aujourd’hui il y a plus de jeunes qui veulent faire leur service civique que de missions et nous il faut qu’on se décarcasse pour proposer plus de missions aux jeunes.
Je pense que par rapport à l’engagement, beaucoup de jeunes ont envie de jouer un rôle actif et il faut les aider à ce que ça puisse être concret, qu’on ne leur fasse pas faire des choses ennuyeuses et puis faire en sorte que certains soient un peu plus engagés que d’autres pour aller secouer les autres.
Il y a plein de liens entre la citoyenneté et le numérique. Le numérique rend beaucoup de choses plus accessibles donc il doit aussi rendre la citoyenneté facile.
Et peut être que dans quelques années, l’un des liens est qu’on votera numériquement et s’en sera fini de l’isoloir. Peut-être que ça permettra qu’on arrête d’avoir une personne sur deux qui ne vote plus par exemple »